Dynamique des Systèmes d’Argumentation
- Doctorant:
- Jean-Guy Mailly
- Co-directeurs de thèse :
- Sébastien Konieczny
- Pierre Marquis
- Co-encadrant de thèse :
- Sylvie Coste-Marquis
- Financement : Artois
- Thèse soutenue le :
- 30 sept. 2015 • Salle des thèses
Cette thèse traite du problème de l’intégration d’une nouvelle information dans un système d’argumentation abstrait. Un tel système est un graphe orienté dont les nœuds représentent les arguments, et les arcs représentent les attaques entre arguments. Il existe divers moyen de décider quels arguments sont acceptés par l’agent qui utilise un tel système pour représenter ses croyances.
Il peut arriver dans la vie d’un agent qu’il soit confronté à une information du type “tel argument devrait être accepté”, alors que c’est en contradiction avec ses croyances actuelles, représentées par son système d’argumentation.
Nous avons étudié dans cette thèse diverses approches pour intégrer une information à un système d’argumentation.
Notre première contribution est une adaptation du cadre AGM pour la révision de croyances, habituellement utilisé lorsque les croyances de l’agent sont représentées dans un formalisme logique. Nous avons notamment adapté les postulats de rationalité proposés dans le cadre AGM pour pouvoir caractériser des opérateurs de révision de systèmes d’argumentation, et nous avons proposé différents moyens de générer les systèmes d’argumentation résultant de la révision.
Nous avons ensuite proposé d’utiliser la révision AGM comme un outil pour réviser les systèmes d’argumentation. Il s’agit cette fois-ci d’une approche par encodage en logique du système d’argumentation, qui permet d’utiliser les opérateurs de révision usuels pour obtenir le résultat souhaité.
Enfin, nous avons étudié le problème du forçage d’un ensemble d’arguments (comment modifier le système pour qu’un ensemble donné soit une extension). Nous avons proposé une nouvelle famille d’opérateurs qui garantissent le succès de l’opération, contrairement aux opérateurs de forçage existants, et nous avons montré qu’une traduction de nos approches en problèmes de satisfaction ou d’optimisation booléenne permet de développer des outils efficaces pour calculer le résultat du forçage.