La contraction consiste à retirer une information des croyances d’un agent, contrairement à la révision qui consiste à ajouter une nouvelle information (tout en maintenant la cohérence des croyances de l’agent). Alors que les opérateurs de révision itérée sont caractérisés depuis longtemps (Darwiche & Pearl 1997), il n’existait jusque là aucune caractérisation directe des opérateurs de contraction itérée. C’est ce que nous proposons dans ce travail. Cette caractérisation permet d’illustrer la proximité entre ces deux familles d’opérateurs mais permet également de mettre en avant un certain paradoxe: alors que dans le cas non-itéré il y a une correspondance entre opérateurs de révision et de contraction (au travers des identités de Levi et de Harper), celle-ci n’existe pas dans le cadre itéré. Nous montrons en effet qu’il y a plus d’opérateurs de révision que d’opérateurs de contraction itérée. Le lien entre ces deux familles d’opérateurs est plus subtil, et s’illustre mieux en considérant ces deux familles d’opérateurs comme des cas particuliers d’opérateurs d’amélioration, que nous avions proposés dans des travaux précédents. Ce travail souligne donc le rôle central des opérateurs d’amélioration dans la théorie du changement de croyances.