Hyper-lieux, Crises, Migrations et Inégalités

Le projet Hyper-lieux, Crises, Migrations et Inégalités (HYCI) propose d’analyser, au regard de deux crises majeures, de l’asile (2015-2016) et de la Covid-19, auxquelles s’ajoute la crise ukrainienne, les interactions entre les migrations internationales et les inégalités qui leurs sont attachées. HYCI s’intéresse à deux registres d’inégalités, inégalités spatiales-inégalités des droits ainsi qu’à leurs effets sur les migrant-e-s et les sociétés d’accueil, transitoire ou durable. Ces crises, passées ou en cours, révèlent la transformation et de la dynamique des parcours migratoires, interrogée dans les hyper-lieux.

HYCI considère le discours du migrant à l’échelle individuelle comme une référence centrale à partir de laquelle on explorera la genèse et les mutations du parcours migratoire ainsi que la circulation des discours entre les niveaux de gouvernance (international, régional, national, local) et entre les acteurs impliqués dans les processus d’opérationnalisation (États, institutions internationales, organisations régionales, associations/ONG, municipalités). L’objectif est de décrire cette interaction multiscalaire et la façon dont elle influence l’attitude de ces acteurs et celles des migrants (demandeurs d’asile, réfugiés, migrants réguliers/irréguliers, mineurs isolés, victimes de traite) dans la production du parcours migratoire. La circulation des discours et leur influence réciproque, abordée selon le principe de l’intertextualité, retrace les processus par lesquels les discours réécrivent d’autres discours dans un mouvement incessant d’évocation, d’interprétation, d’imitation, de transformation et de transgression. Le discours du migrant sera corrélé aux données quantitatives (textuelles, iconographiques et statistiques) éclairant la gouvernance des migrations et son opérationnalisation. Cette constellation narrative rendra compte de 1) la tension entre logique sécuritaire et protection des droits des migrants, 2) l’évolution des représentations qui sous-tendent le traitement inégalitaire des migrants, 3) des effets de ces évolutions sur les migrants et leurs parcours migratoires. HYCI questionnera aussi bien les traces des discours des sociétés d’origine, de transit ou d’accueil dans le discours des migrant-e-s, que les traces des discours des migrant-e-s dans le discours des sociétés d’origine, de transit et d’accueil.

Consortium

HYCI est constitué de 10 équipes.

  1. Le CEPED est une UMR Université de Paris-IRD dont les recherches sont consacrées aux relations entre population, migration et développement d’un point des Suds.

  2. Le CRIL est une UMR CNRS-Université d’Artois qui fédère des recherches autour de l’intelligence artificielle et ses applications.

  3. Le LIMOS est une UMR, principalement rattachée à l’INS2I (CNRS) et dont le positionnement scientifique est centré autour de l’Informatique, la Modélisation et l’Optimisation des Systèmes Organisationnels et Vivants.

  4. L’ISED, créé à la demande de l’OMS (1967) et rattaché à la Faculté de médecine de l’UCAD, est un acteur central en matière de recherche (et de formation) sur la santé et la démographie des populations au Sénégal et en Afrique.

  5. L’EINASU est un institut de recherche serbe de premier plan dans le domaine des études des migrations dans les Balkans.

  6. ECPAT-France mène des recherche dans le domaine de la traite des personnes et des enfants en particulier.

Partenaires : société civile

  1. ANVITA (réseau des collectivités territoriales),

  2. CDT-Hôtel Dieu (accès aux soins des migrants),

  3. APS (réseau de lanceurs d’alerte dans la zone sahelo-saharienne),

  4. Puissance 5 (initiatives solidaires dans le camp de Labvrio)


Responsable scientifique pour le CRIL :
Durée :
2022-2026