Stéphanie Roussel


Thèse

Contexte

La thèse s'est déroulée à l'ONERA sur le site de Toulouse, sous la direction de Laurence Cholvy.

Elle a été financée par la DGA (Direction Générale de l'Armement). Mon correspondant était Mr Blanc-Talon. N'ayant pu se déplacer pour la soutenance, Mme Crück l'a représenté.

L'école doctorale dont je dépendais était l'EDMITT (Ecole Doctorale Mathématiques Informatique et Télécommunications de Toulouse) et j'étais inscrite à l'ISAE (Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace - Supaéro).

La thèse a été soutenue le 18 octobre 2010 devant le jury suivant :


Résumé

La thèse que j'ai réalisée de 2007 à 2010 s'intéresse aux systèmes multiagents dans lesquels les agents échangent des informations de façon à atteindre un but commun. Dans ce cadre, nous nous sommes intéréssés à deux problématiques de recherche.

Tout d'abord, lors de l'échange d'informations entre agents, il est souhaitable que les agents aient un comportement coopératif, c'est-à-dire qu'ils ne se transmettent que les informations qui leur sont utiles. Après avoir fourni un gros travail bibliographique sur les différents domaines dans lesquels ces notions (agent coopératif d'un côté et utilité ou pertinence d'une information de l'autre) étaient définies, nous établissons une liste des propriétés qui doivent être respectées pour ces concepts dans le cadre d'agents qui échangent des informations. Nous définissons ensuite une logique modale dans laquelle nous pouvons exprimer formellement quelles sont les informations utiles pour un agent étant donné un besoin en information de celui-ci. A partir de ces travaux, nous travaillons sur la notion d'agent coopératif et en proposons plusieurs définitions, toujours dans la même logique. Finalement, nous vérifions que les définitions proposées vérifient les propriétés que nous nous sommes fixées.

La deuxième problématique de recherche s'articule autour des politiques d'échanges d'informations qui réglementent quels échanges d'information sont obligatoires, interdits ou permis. Pour qu'une telle politique soit efficace, il faut qu'elle respecte certaines propriétés. La première propriété sur laquelle porte notre étude est la cohérence, c'est-à-dire que la politique ne permette pas de déduire une incohérence (comme l'obligation et l'interdiction de faire une action). La deuxième propriété, beaucoup moins étudiée dans la littérature est la complétude, c'est-à-dire, le fait qu'une politique prescrive dans tout situation s'il est obligatoire, interdit ou permis de faire une action. Nous formalisons ces deux notions en logique déontique pour des réglementations générales. Nous proposons ensuite une méthode pour raisonner avec des réglementations incomplètes et appliquons ces résultats aux politiques d'échange d'informations.

Finalement, nous étudions ces deux problématiques conjointement et analysons dans quelle mesure il est possible d'être à la fois coopératif avec les autres agents et obéissant à une politique d'échange d'informations.


Manuscrit

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