Conseils pour la rédaction du mémoire et la présentation orale


Bien sûr, les conseilleurs ne sont pas les payeurs ... Toutefois, ces quelques lignes ont peut-être leur utilité (du moins, je l'espère et c'est la raison pour laquelle je les écris). N'hésitez pas à demander conseil à vos encadrants.

1. Rédaction du mémoire

Le mémoire du Master se veut la trace papier du travail de recherche que vous avez effectué pendant votre stage. Il importe donc de le soigner puisque c'est en grande partie “ce qui restera”.

Du point de vue du fond, l'essentiel est de décrire clairement le travail que vous avez réalisé et l'évaluation que vous pouvez en faire. Le lecteur doit pouvoir facilement comprendre le problème à la résolution duquel votre travail de recherche contribue, et la teneur de cette contribution. Il faut donc typiquement commencer par situer le sujet dans son contexte : expliquer l'intérêt du problème considéré, justifier la difficulté de résoudre celui-ci, exposer les approches proposées pour cette résolution (étude bibliographique). Il faut ensuite clairement présenter votre contribution : nouveaux modèles, algorithmes, architectures, théorèmes, ... Qui dit contribution dit évaluation : preuves, comparaison expérimentale, bilan comparatif de nature qualitative ... (selon le type de sujet) sont indispensables. Retenez comme grand principe que toutes les affirmations figurant dans votre rapport doivent être justifiées d'une façon ou d'une autre (cela peut être bien sûr par des références bibliographiques lorsque vous prenez à votre compte les affirmations d'autres que vous avez pu lire).

Du point de vue de la structure, il n'y a pas de plan type : le lecteur doit pouvoir comprendre le contexte du travail, les grands lignes de la contribution et la structure retenue pour le mémoire dès son introduction. La présentation de l'étude bibliographique et des travaux conduits peut s'organiser en plusieurs chapitres ; l'étude bibliographique peut apparaître en partie avant la contribution (dans le but de motiver et d'expliquer l'approche suivie) et en partie après celle-ci (dans un but comparatif) : il n'y a pas de dogme à ce sujet. Une conclusion est attendue, aussi conclusive que possible (il faut éviter des conclusions qui se limitent à résumer le contenu du mémoire) : le but est tout autant de mettre en évidence les points forts de la contribution que ses points faibles (il ne faut pas les omettre !). Des perspectives de recherche doivent être fournies. Un chapitre “Préliminaires formels” dans lequel les symboles et notations employés sont définis peut être utile. Enfin, une table des matières est évidemment la bienvenue.

Du point de vue de la forme, il faut penser à être aussi pédagogue que possible et en particulier, il faut veiller à illustrer toutes les définitions et résultats centraux (notamment par des exemples). Le choix d'exemples récurrents peut être judicieux. Il faut aussi veiller à la cohérence des notations et des termes employés tout au long du mémoire. La bibliographie fournie à la fin du mémoire doit être aussi complète que possible en ce qui concerne les entrées référencées. Il peut aussi valoir la peine de faire figurer en annexe au mémoire les descriptifs des outils utilisés (par exemple, des programmes développés pour atteindre certains sous-buts) ou des résultats intermédiaires. Pensez enfin à vous faire relire et à utiliser un correcteur orthographique si vous estimez que cela peut être utile.


2. Présentation orale

La présentation orale de votre travail ne doit pas calquer le mémoire correspondant : vous devez situer votre travail dans son contexte, présenter votre contribution et son évaluation en un temps limité (de l'ordre d'une vingtaine de minutes). Ceci impose par exemple de ne pas décrire les preuves fournies dans le mémoire (sauf si celles-ci constituent la contribution centrale). Par rapport au mémoire, n'hésitez donc pas à sacrifier un peu de rigueur (en le mentionnant) si cela permet une présentation beaucoup plus claire. De même, n'hésitez pas à ne présenter qu'une partie des résultats (encore une fois en le mentionnant) ; il s'agit bien sûr de conserver les résultats les plus importants. Présentez les notions et résultats obtenus en privilégiant les exemples au formalisme. N'oubliez pas aussi qu'une figure vaut souvent mieux qu'un long discours. En bref, le but poursuivi est de donner envie à l'auditoire de se plonger dans votre rapport (ce qui requiert bien entendu de lui permettre de comprendre les grandes lignes de la problématique et la contribution).

Du point de vue de la forme, pensez à donner un plan de votre exposé après avoir fourni le titre de celui-ci et l'encadrement dont vous avez disposé. Prévoyez une quinzaine de diapositives/transparents. Evitez les transparents surchargés (plus de 10 lignes) ou faisant usage de plus de 4 couleurs. Les transparents se veuillent seulement un support à votre présentation et doivent permettre au public de mieux suivre celle-ci : ne limitez pas votre présentation à la lecture des transparents. Pensez à une juste répartition en temps (et en transparents) des parties de votre présentation (passer 90% du temps à présenter la problématique de votre travail et la bibliographie afférante peut laisser croire que votre contribution est très réduite).

Entrainez-vous à répéter votre exposé plusieurs fois avant la présentation pour vous assurer que vous utilisez au mieux le temps qui vous est donné. En particulier, prévoyez deux répétitions avec vos encadrants. Il peut être utile de rédiger à l'avance ce que l'on va dire (surtout lorsqu'on est stressé) mais il faut autant que possible s'abstenir de lire ses notes lors de la présentation.

C'est en forgeant que l'on devient forgeron ... Bon courage !!!